La prise de médicaments n'est pas anodine. Certains d'entre eux peuvent altérer l'aptitude à la conduite. Consécutivement à la prise de médicaments, une diminution de la vigilance, des troubles de la vue, la somnolence, des réflexes moins rapides peuvent malheureusement être constatés.
Selon l'Observatoire national interministériel de la sécurité routière*, près de 3,3 % des accidents en France seraient dus aux médicaments, essentiellement benzodiazépines et apparentés (hypnotiques et anxiolytiques). 1/3 environ des médicaments commercialisés présentent des risques pour la conduite.
Les autorités ont mis en œuvre une classification des médicaments susceptibles d'impacter les capacités de conduite. Les médicaments sont groupés en trois catégories, chacune signalée par un pictogramme de couleur différente :
Médicaments niveau 1 - « Soyez prudent »
Signale un risque faible et invite le conducteur de ne conduire qu'après avoir pris connaissance des mises en garde sur la notice du médicament.
Médicaments niveau 2 - « Soyez très prudent »
Met en garde l'automobiliste qui doit être “très prudent” s'il prend le volant et l'invite à “ne pas conduire sans l'avis d'un professionnel”. La prise du médicament est susceptible d'avoir des effets sur les capacités de conduire et nécessite l'avis d'un médecin ou d'un pharmacien.
Médicaments niveau 3 - « Attention, danger : ne pas conduire »
Signale que le danger est élevé et qu'il ne faut donc pas conduire. Il s'agit d'une incapacité réduite temporaire.
Ayons les bon réflexes :
- Échanger avec notre médecin et préciser nos modes de déplacement pour l'orienter sur un traitement compatible avec la conduite
- Lire attentivement la notice des médicaments
- Bien identifier le pictogramme sur la boîte
- Respecter les recommandations et les prescriptions du médecin
- Organiser et anticiper ses déplacements si la prise de médicaments prescrits ne permet pas la conduite
*Bilan accidentalité 2022, ONISR
Initialement publié en février 2018, cet article a fait l'objet d'une mise à jour.