Visuellement, on revoit surtout la partie avant avec de très imposantes entrées d'air (même Dyson n'est pas aussi énervé !) mais aussi de nouveaux feux matriciels qui dès l'ouverture de la voiture affichent une séquence RS3, un vrai bond dans l'histoire de l'évolution de l'automobile. Disponible aussi bien en berline qu'en Sportback, cette RS3 a forcément de la « gueule », nous en conviendrons.
Mais il demeure quelques ombres au tableau : Audi a décidé de reconduire (pour une dernière fois) l'excellent bloc 2.5 litres 5 cylindres turbo des générations précédentes. En raison de besoins de dépollution, il voit sa puissance baisser de 400 à 380 ch (non officiel, mais visiblement, ça baisse). Le couple augmente toutefois de 20 Nm (soit 500 Nm au total), ce qui devrait permettre de préserver au moins le même niveau de performances.
La vraie nouveauté pour cette RS3 est qu'elle bénéficiera d'un mode drift. Concrètement, le constructeur peut désormais permettre à son système Quattro (sans doute une nouvelle génération de système Haldex) de passer de 4 roues motrices à une répartition permanente à propulsion, sachant qu'une Audi A3 est, par définition, une traction. Il faut le reconnaître, rien que pour cette petite nouveauté, cette nouvelle RS3 mérite largement que l'on si attache très vite.
Seul vrai problème, alors que cette nouvelle RS3 est annoncée à 70 000 euros, le malus écologique la fait grimper à plus de 100 000 euros. Il est donc totalement improbable pour un Français de l'acheter en France. À l'instar de toutes les voitures haut de gamme qui s'affichent 30 000 euros de malus écologique, les futurs clients iront louer ou immatriculer ces voitures au Luxembourg privant les concessionnaires français du fruit de leurs ventes et l'État français de rentrées en TVA (20 % sur une voiture à 150 000 euros, ça commence à compter !) et, bien sûr, de rentrées en malus. Mais c'est promis, juste parce que la passion automobile doit survivre, nous l'essaierons pour vous !