BMW i3 : Electric city

C'est le début d'une nouvelle ère pour BMW. Alors que le constructeur propose une gamme désormais complète de modèles sportifs siglés Motorsport, le bavarois se lance dans une tout autre aventure, celle des voitures moins polluantes avec la gamme “i”. Jusqu'ici, BMW s'était illustré par deux modèles avec le grand coupé i8 qui fera bientôt figure de supercar doté d'un système hybride très innovant, mais aussi l'i3, voiture plus urbaine 100 % électrique.
Compte tenu des développements sans précédent pour BMW, autant dire que la firme n'a pas vraiment droit à l'erreur. Il suffit de découvrir sa conception avec son châssis en aluminium mais aussi, et c'est une première pour une voiture de grande série, une structure de carrosserie réalisée en carbone. Il s'agit en effet d'un alliage de plastique renforcé en fibre de carbone (injection de résine dans de la fibre). De quoi obtenir une structure beaucoup plus légère qu'une carrosserie en acier classique. Grâce à ses deux modules (carrosserie et châssis), l'i3 reste sous la barre des 1 200 kg. En comparaison, une Renault Zoé, pourtant plus petite, totalise près de 1 400 kg sur la balance.

Design attractif
De l'extérieur, on peut apprécier le style assez urbain mais aussi très futuriste de l'i3. On peut aussi le détester et pour tout vous dire, les avis semblent très partagés. Mais une chose est sûre, jamais, au cours de cette journée d'essai sur Paris, nous n'avions autant été sollicités par les passants. Car le style de cette i3 attire le regard. Non seulement parce qu'elle ne ressemble pas vraiment à une BMW même si sa face avant évoque clairement son appartenance à la marque, mais aussi parce que son dessin fait sans doute partie des plus originaux. Une fois à bord, il ne faut pas non plus s'attendre à une ambiance typiquement BMW, même si on en retrouve l'ergonomie (toujours parfaite). Avec une présentation très épurée l'i3 se caractérise par son atmosphère assez “lounge” et surtout ses matériaux très spécifiques. En effet BMW, a soigné le moindre détail afin de répondre à l'esprit écologique de la voiture. Ainsi, on trouve du panneau utilisant de la fibre 100 % naturelle. Même remarque pour les boiseries ou les cuirs recyclés. En fait, 85 % des plastiques composant la voiture sont recyclés. À l'arrière, on trouve un volume correct pour 2 passagers et le volume du coffre suffit largement pour une utilisation essentiellement urbaine.

Première au feu
L'i3 est donc propulsée par un moteur 100 % électrique. Il délivre une puissance de 170 ch et un couple de 250 Nm qui, contrairement à un moteur thermique, sont disponibles dès le démarrage.
Résultat : jusqu'à 60 km/h, l'accélération de la voiture est telle que l'on laisse sur place tous les scooters. Jusqu'à cette vitesse, cette citadine procure des accélérations dignes d'une Porsche ou d'une M3. En poussant jusqu'à 100 km/h, comptez 7,2 secondes, soit les chiffres d'une Mini Cooper S. Bien entendu, cela ne favorisera pas son autonomie. Cette dernière est annoncée à200 km en gardant le pied très léger sur l'accélérateur. En option, il est possible d'opter pour un Range Extender. Facturé 4 710 euros, ce moteur bicylindre vient servir de groupe électrogène pour recharger les batteries et prolonger l'autonomie de la voiture. De plus BMW développe actuellement un réseau de recharge public rapide. Pour le reste, l'i3 offre un bon confort même sur les pavés et bénéficie surtout d'une maniabilité hors du commun. Son rayon de braquage permet de faire des manœuvres ou des demi-tours là où d'autres citadines demanderaient plus d'intervention.

À l'arrivée, comptez 27 990 euros pour le modèle d'entrée de gamme en ayant déduit le bonus de 7 000 euros (il devrait passer à 6 300 euros l'année prochaine). C'est plus cher qu'une Renault Zoé, mais avec une qualité et des prestations bien de chez BMW, sans location de batterie.

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