Chevrolet Malibu : Rationnelle

La Chevrolet Malibu n'est pas très connue et pour cause. Non seulement elle vient de loin, en l'occur-rence de Corée du Sud pour les versions distribuées en Europe, mais en plus le marché des berlines familiales à tendance à sombrer depuis quelques années. Pourtant, la Malibu aux États-Unis, c'est un peu comme la Golf en Europe : une berline qui se croise un peu partout et qui en est à sa 8e génération en 35 ans de carrière. Chez nous, sa longueur de 4,87 mètres en impose même s'il faut le reconnaître, elle est comparable à celle d'une Ford Mondeo, d'une Peugeot 508 ou encore d'une Opel Insigna dont notre Malibu partage toute la partie technique et la plate-forme. De l'extérieur, il ne faut pas s'attendre à une grande séductrice surtout à la vue de son profil très classique. C'est en la regardant de face ou encore à l'arrière que la Malibu marque par son dessin massif comme on les fait chez Chevrolet US.

D'ailleurs, on remarque tout de suite à bord quelques éléments dont le style se rapproche de la Camaro. C'est le cas de la forme des compteurs ou encore du traitement visuel de la planche de bord. Pour le reste, on reste dans une voiture globalement classique mais fonctionnelle. De plus, la qualité des matériaux n'a ici rien d'américain. On sait qu'aux États-Unis, les clients ne se soucient guère de la qualité des plastiques. La Malibu a donc été revue afin de mieux répondre à la demande européenne. L'équipement se révèle hyper complet allant de l'écran tactile qui dissimule un rangement très discret, aux sièges chauffants aux multiples réglages. À l'arrière, le volume est généreux également aussi bien pour les jambes que pour la garde au toit et le coffre affiche une contenance de 545 litres, c'est mieux qu'une Opel Insignia ou qu'une Ford Mondeo. Sous le capot, on retrouve un moteur diesel 2,0 litres à rampe commune de 160 ch de chez Opel. Accouplé à une boîte manuelle à 6 rapports, ce bloc dispose d'un couple de 350 Nm dès 1 750 tr/mn. Même s'il n'offre pas un aussi bon compromis qu'un 2,0 TDi, ce bloc permet à notre berline d'afficher 100 km/h en moins de 10 secondes tout en se limitant à une moyenne de gasoil de 5,1 litres pour seulement 134 g/km de CO2.

À bord, sa sonorité à tendance à se manifester un peu à froid mais elle s'estompe assez vite. Au volant, on est très vite à son aise et la direction offre ce qu'il faut de précision aussi bien en zone urbaine que dans les enchaînements. En restant en ville, notre grande berline se montre très facile au quotidien. Seul petit détail moins pratique, le frein de parking électrique qui manque d'une fonction automatique et même si le radar de recul reste de rigueur, une caméra de recul eut sans doute été le meilleur choix afin de pouvoir distinguer tout ce qui se passe à l'arrière de la voiture vu le manque de visibilité. C'est bien entendu sur les longs parcours que cette nouvelle Malibu s'appréciera le plus. Tous les occupants bénéficient d'un excellent niveau de confort, ce qui permet d'effectuer avec plaisir de nombreux voir très nombreux kilomètres sur route. Pour finir, le tarif de notre Malibu. Notre version était de loin la plus équipée de toutes et donc la plus chère du catalogue. Il était question de 31 600 euros là ou par exemple une Passat en aurait coûté 40 000. Pour l'entrée de gamme, compter toutefois 26 800 euros.

En somme, Chevrolet a là encore décidé de taper fort. La Malibu est de loin le meilleur rapport prix-prestations de la catégorie des berlines familiales.

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