Essai Mazda MX30 : la nouvelle ère

Mazda fête cette année ses 100 bougies. C'est à Hiroshima que démarre le 30 janvier 1920 l'aventure de Jujiro Matsuda avec une entreprise de fabrication de produits à base de liège. L'année d'après, il transforme son entreprise pour réaliser des machines-outils. En 1930, le premier véhicule motorisé sort de son usine (un tricycle). Une fois relevée du cataclysme provoqué par la bombe nucléaire du 6 août 1945, l'entreprise lance sa première voiture en 1960. Le R360 est un tout petit coupé au style original et urbain, ultra léger (380 kg seulement). Par la suite, on note la création du moteur rotatif, le superbe Coupé Cosmo Sport en 1967, le développement d'une gamme complète dont la RX-7 à moteur rotatif en 1978, mais aussi le renouveau des petits roadsters légers et abordables en 1989 avec la célèbre MX-5, sans oublier la victoire aux 24 H du Mans en 1991. Depuis, le constructeur a connu des succès (la MX-5 demeure, après 4 générations, l'un des roadsters le plus apprécié au monde), la RX-8 en 2003 avec ses portes à ouverture antagoniste et des modèles un peu moins connus comme le grand SUV CX-7. Toujours est-il que cette année correspond aussi au lancement de sa première voiture 100 % électrique vendue en Europe.

UN SUV COUPÉ

Dès que l'on découvre le MX-30, on a envie de s'approcher, de le voir de plus près, car ce SUV au profil de coupé interpelle. Un look différent et dont on peut choisir la couleur du toit indépendamment de celle du reste de la carrosserie. C'est toujours bon à savoir pour se différencier. En montant à bord, on est surpris par l'ouverture antagoniste des portes (hommage au coupé RX-8). Pour s'installer à l'arrière, on a juste à bouger un peu le siège avant et on obtient plus de volume que dans un coupé classique. C'est tout simplement un petit SUV familial. À l'avant, si vous n'êtes pas monté dans une Mazda depuis longtemps, vous allez être surpris. C'est beau, assez haut de gamme et, à vrai dire, cela n'a pas grand-chose à envier à certaines marques d'Outre-Rhin. Dans le détail, on trouve quelques éléments de la console centrale en liège (hommage aux origines de la marque).

TRÈS PRATIQUE

En ville, on se faufile aisément avec cette direction si facile et ce rayon de braquage tellement pratique. En fait, il ne suffit que de quelques secondes pour se sentir chez soi dans ce MX-30. Le moteur électrique offre tout ce qu'il faut de punch et de souplesse pour s'insérer partout. Le freinage régénératif est efficace et le confort de suspension se révèle assez exceptionnel pour une voiture de cette catégorie. Une fois sur la route, la suspension garantit également un bon niveau de confort tout en assurant une liaison au sol très saine. Comptez 200 km d'autonomie dans ces conditions de conduite disons… soutenues. En ville, le MX-30 vous permet de parcourir 265 km ce qui, pour la vie d'une personne allant travailler tous les jours en déposant ses enfants à l'école, est largement suffisant pour recharger tous les 2 ou 3 jours. La recharge jusqu'à 80 % peut prendre 30 mn sur un chargeur de 50 kW. Enfin le tarif. Là, il faut reconnaître que le choix d'une batterie plus petite porte ses fruits : 33 900 euros (26 900 euros après bonus). Ce SUV coûte environ 4 000 euros de moins que la Peugeot e-2008. Alors oui, il se pourrait bien qu'avec ce MX-30, Mazda ait trouvé la solution.

GALERIE

• 
• 
• 
• 
• 
• 
• 
• 
• 
• 
• 

FICHE TECHNIQUE