Les chiffres sont pourtant là
1 718 449 voitures neuves soit une légère baisse de 3,2 % face à l'année 2023. Et si on compare ce chiffre à celui de 2019, c'est une chute de 22,4 % ! Cette tendance n'était pas arrivée depuis les années 70 où le premier choc pétrolier (en 1973) avait impacté fortement les ventes. Aujourd'hui, il est justement moins question de pétrole (du moins en France) car le volume dépend aussi de celui des ventes de voitures 100 % électriques. Ces dernières enregistrent aussi un léger recul. La raison principale : elles sont parfois moins attirantes visuellement mais surtout, elles demandent trop de temps de recharge pour une autonomie réelle moyenne de 300 km et coûtent 40 % plus cher qu'une thermique (à modèle équivalent). Toutefois, les voitures hybrides ont, pour la première fois, pris le devant sur les voitures essence. Mais voyons ce qu'il en est un peu plus dans les détails...
Dans le top 10 par marque
- Le marché français est profitable une fois encore à Renault qui, avec 277 304 voitures et 16 % de part de marché, reste en tête (avec pourtant un recul de 0,2 % par rapport à 2023). Une question de timing quand on sait que la nouvelle R5 plaît et que la nouvelle 4L devrait suivre et faire son chemin très vite.
- 2e de la liste Peugeot qui conserve un bon niveau et suit le marché global avec une baisse de 3,6 % mais 13,5 % de parts de marché en France.
- Dacia n'est pas épargné non plus. En bon 3e, il voit ses ventes chuter de 7,3 % mais, là encore, l'arrivée de la nouvelle Spring et du Duster devrait faire remonter tout cela.
- C'est Toyota qui figure 4e. Il faut dire que si vous croisez un taxi ou un VTC qui n'est pas une Toyota, faites un voeux… ça devient tellement rare ! Cela dit, ça marche puisque le japonais affiche une progression de 18,1 % et la Yaris Cross y est aussi pour beaucoup.
- Le 5e, c'est Volkswagen avec des ventes stables. Le constructeur est en difficulté avec ses voitures électriques mais la Polo et la Golf lui permettent de garder la tête hors de l'eau.
- Chez Citroën, ça ne s'arrange pas, il n'arrive qu'en 6e place. L'arrivée de la nouvelle C3 devrait lui permettre de reprendre des couleurs en 2025…
- BMW a lancé beaucoup de nouveautés en 2024. La nouvelle Série 5 n'y est logiquement pas pour grand-chose, mais c'est surtout des modèles comme le X1 ou la Série 1 qui lui permettent de progresser de 12,7 %. Pour rappel, BMW est l'un des rares constructeurs à proposer des carrosseries identiques pour les thermiques et les électriques et propose encore une offre très large en motorisations.
- Même remarque pour Mercedes (sauf pour les carrosseries, généralement moins attirantes en électrique) mais qui se maintient très correctement. Il est talonné par Audi, en pleine mutation de gamme, puis Hyundai qui occupe une belle 10e place.
En ouvrant davantage sur le palmarès
On remarque une forte baisse pour Tesla (35,4 %). Les raisons sont multiples : manque de renouvellement de gamme, absence de réseau quand on a un vrai problème… Malgré cela, ces voitures restent très innovantes face à la concurrence même si un meilleur rayon de braquage leur ferait grand bien… Du côté des chinois, c'est encore un peu le « Far West ». Seul MG s'installe confortablement à la 18e place (comme en 2023) et ça se comprend. Les voitures sont efficaces, réussies et très agressives côté tarif. En face, BYD développe son réseau de distribution à une vitesse impressionnante ce qui devrait influer sur les chiffres de cette nouvelle année.
En 2025, dans la mesure où les constructeurs vont devoir doser efficacement leurs ventes entre thermiques et électriques au risque de payer de très lourdes amendes à l'Europe, le niveau de ventes globales ne devrait pas évoluer de manière importante.
