Mercedes GLE Coupé : coup de maître

Il y a tout juste 8 ans, BMW lançait le 2e SUV coupé de l’histoire de l’automobile. En effet, Ssangyong, avec beaucoup moins de succès il est vrai, s’était placé, quelques années plus tôt, sur le créneau avec l’Actyon. Toujours est-il qu’il suffit d’observer le nombre de BMW X6 que l’on croise depuis cette époque pour se convaincre rapide¬ment que ce véhicule a été un franc succès pour le constructeur bavarois. Alors qu’Audi devrait réagir à son tour dans les 2 ans à venir avec un Q6, Mercedes vient tout juste de dégainer avec le GLE Coupé. GLE a priori, les non-initiés ne connaissent pas. À l’instar du GLA (lié à la Classe), du GLK qui est devenu GLC (affiliation à la Classe C), le GL qui prendra bientôt le nom de GLS, le GLE remplace le ML ou Classe M et se rattache tout simplement à la Classe E. Si le GLE “classique” est en quelques sortes un gros restylage du ML, le GLE Coupé est bel et bien un tout nouveau véhicule. 

STYLE ALLÉGÉ

Le GLE est fort heureusement très différent du BMW X6. Un style qui a tendance à délaisser les angles pour des rondeurs et une grande fluidité d’ensemble, à vrai dire, même si ce SUV coupé est un sacré morceau avec ses 4,90 mètres de long. Mais à l’instar de la berline/coupé CLS ou CLS Shooting Brake, il reste très équilibré et ne fait pas trop lourd visuellement. On peut même dire que ceux qui doutaient du style Mercedes vont pouvoir désormais se poser les bonnes questions. Une fois à bord de cet imposant coupé surélevé, on découvre une toute nouvelle planche de bord. L’ensemble est original, bien présenté et ne manque pas de matières nobles. Seul l’écran couleur central aurait pu être un peu plus large (comme dans un X6 par exemple) ce qui aurait permis de bénéficier d’un mode “splité” plus efficace (sur la partie gauche : la cartographie du GPS et sur la droite : les infos de bord par exemple). Notre finition Fascination (la plus haut de gamme) offre, il est vrai, presque tout ce que l’on peut souhaiter à bord d’un gros SUV, mais cela est plus cher que la finition de base (16 400 euros de plus). Toutefois à l’arrière, même si on est grand, on n’est pas pénalisé par le coup de crayon extérieur de la voiture. La garde au toit reste généreuse, au même titre que l’espace pour les jambes (en ayant reculé à fond le siège avant). Le coffre est certes moins vaste que celui d’un GLE classique, mais avec 650 litres, voire 1 720 litres en rabat¬tant la banquette, il y a largement de quoi faire. 

REDOUTABLEMENT EFFICACE

Pour animer le GLE Coupé, Mercedes n’a opté que pour des V6 et V8 tous équipés de série avec une boîte automatique à 9 rapports (sauf pour les versions 63 AMG en 7 rapports). En entrée de gamme, on retrouve le diesel 3,0 litres V6 biturbo qui adopte désormais la norme Euro 6 et qui par la même occasion change de nom (350 d). La puissance reste la même avec 258 ch pour un couple de 620 Nm, mais les prestations sont bien là. Il faut surtout compter sur un nouveau système de gestion dynamique de la conduite intervenant sur différents paramètres comme la direction, la boîte auto à 9 rapports, la gestion moteur ou encore la suspension. On opte donc pour plusieurs modes allant du plus confortable au plus sportif. Dans tous les cas de figure, notre GLE Coupé offre vraiment ce que le conducteur recherche. Même si BMW et Audi proposaient depuis quelques années des systèmes équivalents, Mercedes démontre ici qu’il maîtrise parfaitement. Confortable, notre engin l’est assurément, mais il peut également se révéler sportif à la demande et se montrer très efficace sur petites routes. C’est d’ailleurs logiquement plus le cas sur la version 450 AMG. Un tout nouveau moteur V6 biturbo essence, plus haut de gamme, mais extrêmement attachant pour sa sonorité et sa réactivité en mode Sport et son côté extrêmement docile en mode Confort. En quittant le bitume, le GLE Coupé n’ira pas aussi loin qu’un GLE “classique” puisqu’il ne peut pas disposer de boîte courte et de garde au sol suffisante pour évoluer facilement. Mais il pourra déjà vous assurer de belles balades. En somme, Mercedes a parfaitement réussi son tir et a désormais vraiment de quoi inquiéter un X6 qui, à l’avenir, sera de moins en moins seul sur son créneau.

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