Cela passe tout d'abord par la nomination de Linda Jackson à la tête de Peugeot. L'ex patronne de Citroën a, durant ces 6 dernières années, redressé la barre de la marque aux chevrons en réorganisant intégralement la gamme avec des produits plus jeunes, dotés d'un design plus marqué, tout en gardant l'ADN « confort » cher à Citroën. Chez Peugeot, elle devra poursuivre le travail de Jean-Philippe Imparato, ex patron du lion et passionné d'automobiles qui a, lui aussi, réussi à redresser la marque sochalienne avec une gamme de SUV et de berlines compactes irréprochables et dont le design peut s'apparenter à certains modèles premium d'Outre-Rhin.
L'ex homme fort de Peugeot prend la tête de la marque Alfa Romeo. Ce constructeur premium italien a vu sa gamme s'effriter avec le temps en se concentrant sur une berline compacte, une familiale et un SUV haut de gamme dont le succès n'est pas vraiment au rendez-vous. Jean Philippe Imparato devra donc redresser Alfa Romeo tout en préservant un coup de crayon que l'on ne trouve que chez ce constructeur italien.
Alors que Beatrice Foucher reste à la tête de DS Automobiles et que Vincent Cobée conserve la direction de Citroën, les différentes marques sont désormais représentées par pôle. Peugeot et Opel incarnent des constructeurs généralistes supérieurs, Fiat, Citroën et Abarth sont considérés comme des généralistes « coeur de marché », alors qu'Alfa Romeo et DS sont des marques premium. Maserati restant la marque de luxe et Chrysler et Jeep gardent leur position de marques américaines.
Point important, cette fusion n'annonce pas de fermeture de site de production en Europe. Mais, bien entendu, le but d'une telle fusion est de rationaliser les coûts, notamment en raison du besoin de développement des ventes de voitures électriques, mesures imposées par l'Europe à tous les constructeurs automobiles.