Plus de 2 millions de Captur ont été produits depuis son lancement en 2013. En 2019, la seconde génération a même largement contribué au succès de ce SUV urbain. Il faut dire qu'en Europe, 1/3 des ventes concernent le segment B, c'est-à-dire les citadines et SUV urbains. Si on prend juste la France, le Captur, c'est près de 700 000 voitures écoulées. C'est vous dire à quel point Renault n'a pas trop le droit à l'erreur. Mais il faut reconnaître que sur la période, depuis l'arrivée de Luca De Meo il y a 4 ans (il vient d'être reconduit pour un nouveau mandat de Président du groupe), le constructeur enchaîne les succès et son action en bourse s'est envolée en mars dernier après la présentation officielle de la nouvelle R5 100 % électrique. Le plan produit est d'une densité sans précédent pour la marque en travaillant d'un côté sur des véhicules fun et 100 % électriques (R5, Scénic, mais aussi les futures 4L et Twingo) et de l'autre tout une gamme de voitures hybrides (Clio, Captur, Symbioz, Austral, Rafale et Espace).
Un coup de crayon efficace
Bien entendu, ce nouveau Captur ne viendra pas révolutionner le précédent. S'agissant d'un restylage, on conserve la même silhouette tout en travaillant sur certaines zones de la carrosserie. La partie arrière bien sûr et surtout la face avant avec des feux amincis et une calandre plus droite que par le passé. On note d'ailleurs le nouveau losange Renault qui se répète dans le prolongement de la calandre comme une onde ou un écho et les feux latéraux verticaux formés de LED en demi-losange. En ce moment, Gilles Vidal, le patron du design de la marque en met partout. Mais comme ça plaît, pourquoi s'en priver ? À bord, les changements sont moins importants et c'est bien normal. On a surtout revu certains détails comme l'écran vertical désormais doté d'un nouveau système d'info-divertissement plus rapide et plus simple à utiliser. Dans l'ensemble, des éléments comparables à ce que l'on trouve dans la dernière Clio sont également présents, sauf pour les places arrière qui prennent la forme d'une banquette coulissante sur 16 centimètres. On retrouve ainsi ce qui a fait le succès de nombreuses voitures chez le constructeur : la modularité intérieure. Autre détail que l'on apprécie, le bouton situé à gauche du volant permettant de couper toutes les alertes sonores à la conduite que l'on a, au préalable, décidées de ne pas utiliser (comme l'alerte sonore au dépassement de la vitesse autorisée ou l'alerte au changement de vitesse autorisée).
Urbain et routier à la fois !
Au volant de ce nouveau Captur, on retrouve toute la facilité d'une voiture urbaine, simple, manœuvrable qui, cette fois-ci, avale les dos-d'âne sans vous envoyer au plafond. La génération précédente était assez ferme en suspension, celle-ci vous fera prendre la route avec un niveau de confort que l'on trouve sur des voitures de catégories supérieures. Pourquoi ? Parce que les ingénieurs ont ajouté une sorte de ressort supplémentaire qui limite les butées en compression et en extension. Concrètement, le comportement est hyper sain, la prise de roulis modérée et le confort des occupants invite désormais aux voyages. On peut ainsi quitter la ville et partir sur de petites routes, voies rapides ou autoroutes tout en bénéficiant d'un vrai niveau de confort que l'on ne trouvait jusqu'ici que sur son rival de chez Peugeot, le 2008. À cela, ce Captur ajoute une direction un peu plus précise, moins que sur son concurrent, mais efficace. Quatre motorisations sont au programme : 3 cylindres de 90 ch, une version bicarburation essence et GPL de 100 ch, une version essence de 160 ch et une version hybride non rechargeable de 145 ch, celle de notre essai. Il s'agit, comme pour bon nombre de véhicules du groupe Renault (dont la récente Clio), d'un moteur essence 4 cylindres 1,6 litre sans turbo, mais dopé par un moteur électrique. Cette version va privilégier au maximum l'utilisation 100 % électrique. Le moteur essence sert aussi bien de propulseur que de régénérateur. On peut, sur route, décider de privilégier la recharge de la batterie afin de privilégier son utilisation électrique une fois en zone urbaine. À l'arrivée, on consomme environ 4,6 litres en moyenne (chiffres annoncés par le constructeur). Le Captur ne se recharge pas car son système hybride est autonome. En roulant en mode full électrique, on entendra parfois le moteur essence démarrer afin d'alimenter les batteries (comme pour toutes les hybrides non rechargeables), parfois ça surprend, mais c'est tout à fait normal.
Renault semble une fois encore avoir visé juste. Même si le tarif du modèle a bien grimpé depuis la première génération, les prestations en ont largement fait autant.
GALERIE
FICHE TECHNIQUE
Marque | Renault | ||
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Modèle | Captur Full Hybrid Techno | ||
Longueur | 4,24 m | ||
Largeur | 1,80 m | ||
Hauteur | 1,58 m | ||
Coffre | de 484 à 616 litres | ||
Moteur | 4 cyl. 1,6 litre + micro-hybridation pour 145 ch | ||
Couple maxi. | 250 Nm cumulés | ||
Conso moy. | (WLTP) : 4,6 l/100 km | ||
Emission en CO2 | 105 g/km | ||
0 à 100 km/h | 10,0 s | ||
Autonomie | (WLTP) : jusqu’à 1 000 km | ||
Vitesse maxi. | 170 km/h (sur circuit) | ||
Recharge | plein en 3 min | ||
Prix | à partir de 31 500 € | ||
Bilan écologique | neutre 0 € |