Le concept de la course à la puissance est révolu. Place à des constructeurs qui visent la fée électricité. Voici un petit tour d'horizon sur les nouveautés présentées à Palexpo.
2020 avec sa crise du COVID a signé la fin de nombreux salons automobiles. Genève, au même titre que Francfort, était le plus riche en nouveautés, notamment sportives. La Suisse n'étant pas concernée par les taxes au CO2 comme notre pays, les constructeurs automobiles n'hésitaient pas à « lâcher les chevaux » sur place. C'était d'ailleurs le rendez-vous des gros acheteurs de voitures très haut de gamme. Mais bien avant cette crise sanitaire, ce salon était, comme tous les autres, en perte de vitesse. À Paris où les plus grands DJ de la planète se produisaient lors de soirées VIP, à Genève où le stand Seat créait la surprise avec un mini concert de Shakira. Tout cela coûtait une vraie fortune à toutes les marques sans pour autant générer suffisamment de retours sur investissements. Le fameux « R.O.I » que toute marque surveillait de plus en plus près. Si Renault et Dacia y voient encore un enjeu, Stellantis (Opel, Peugeot, Citroën, Fiat, DS, Alfa Romeo et Chrysler Group), Volkswagen Group, BMW Group et l'ensemble des marques japonaises, américaines et coréennes n'y voient plus d'intérêt. Mais il y a de nouveaux acteurs qui arrivent en Europe avec des centaines de millions d'euros en com' pour conquérir ce vieux continent.
Renault 5 : quelle résurrection !
A part Renault, on ne connaît pas grand monde. Mais avant de vous faire découvrir les nouveaux acteurs de Genève, le losange dévoile un modèle que tout le monde attend : la nouvelle R5.
Et visuellement, il faut reconnaître qu'elle met tout le monde d'accord. Une longueur de seulement 3,92 mètres (la Zoé qu'elle remplace affichait 4,09 mètres) avec un style néo-retro qui devrait faire un carton. Dans le détail, on retrouve les codes de la Renault 5 d'antan, mais avec plus de galbes et de dynamisme. Même s'il ne sera question que d'une 5 portes, elle dissimule brillamment ses poignées arrière dans le montant de portière. Ce n'est pas nouveau puisque c'est l'Alfa Romeo 156 Sportwagon dessinée par Walter de Silva qui avait inventé le tour de passe-passe, mais à l'arrivée, ça fonctionne parfaitement sur cette nouvelle R5 E-Tech.
Ce genre d'idée a toujours marché dans le passé. Il faut penser aux Mini, Coccinelles ou encore Fiat 500. Toutes ont connu un gros succès (car si Volkswagen n'avait pas sorti la nouvelle Coccinelle du catalogue, elle continuerait à se vendre). À bord de cette nouvelle R5, on trouve quelques touches de rétro, mais pas tant que cela. Le combiné d'instruments et l'écran reprend les codes des Renault récentes au même titre que les touches piano de la console centrale. L'écran central mesure 10 pouces sur les version haut de gamme (7 pouces de série). Pour le reste, on a droit à des commandes physiques, une belle idée ! On note que le dessin des buses d'aération reprend le visuel des feux à LED, là encore, ça fait effet. Du côté du passager, on trouve des matières assez rétro recouvrant la planche de bord reprenant le dessin que l'on avait dans la R5 d'autrefois. La particularité de cet habitacle, ce sont les nombreuses possibilités de personnalisation. On peut même y ajouter certains accessoires comme un porte baguette (Renault a trouvé le moyen de ne pas mettre de farine partout !). A l'arrière, le volume est plus compté pour les jambes et ne favorisera pas les grands gabarits (3,96 mètres, rien de plus normal !).
Sous le plancher, deux niveaux de batteries pour 3 niveaux de puissance : 95, 120 et 150 ch. La plus petite annonce 300 km d'autonomie alors que la plus grosse s'approche des 400 km. La capacité de recharge peut attendre 100 kW. Dans le pire des cas, il faut compter environ 15 heures pour recharger sur une prise classique.
L'autre bonne nouvelle, c'est son tarif situé sous la barre des 25 000 euros pour l'entrée de gamme. On a vraiment hâte de la voir débarquer sur nos routes d'ici quelques mois…