Ssangyong Korando : Résurrection

1974, 1983, 1996: des dates importantes chez Ssangyong. Elles correspondent en effet aux lancements des différentes générations de Korando. 2010, le Korando a bien changé. En bientôt 40 ans, cet engin est passé de l'état de “jeep” à la coréenne, à celui de 4x4 pur et dur et passe-partout pour aboutir à celui de crossover. Crossover, car Ssangyong l'a bien compris, tout spécialiste du 4x4 soit-il, il faut suivre l'évolution du marché. A ce petit jeu, si on pouvait reprocher aux précédents Ssangyong leur style totalement décalé pour certains, d'autres ont ouvert la voie. Il suffit de regarder le profil d'un Actyon pour s'apercevoir que BMW avec son X6 n'a pas été le premier à s'essayer au SUV croisé avec un coupé. Ssangyong a donc décidé de revoir totalement sa copie.Le nouveau Korando donne clairement le ton avec ses faux airs de Qashqai : il s'agit d'un crossover. Et comme on le sait, les crossovers, ça marche assez fort en ce moment en Europe. Agréable à regarder et surtout très passe-partout, cette nouvelle génération se distingue également par un habitacle beaucoup mieux construit que ses prédécesseurs.

Même s'il ne brille pas par la haute qualité de ses matériaux, notre engin affiche une bonne présentation et même si le GPS manque à l'appel, il est suréquipé en offrant par exemple des sièges arrière chauffants (détail que l'on ne croise que chez les SUV coréens en ce moment). Côté volume, il faut aussi reconnaître que l'on se sent vraiment très à l'aise dans ce Korando. A l'arrière, la banquette coulisse et s'incline et l'absence de tunnel de transmission permet d'obtenir un excellent volume pour les 3 passagers. Le coffre totalise une contenance de 486 l ce qui reste également très correct. Un seul moteur au programme. Il s'agit d'un nouveau diesel 2,0 l à rampe commune qui annonce une puissance de 175 ch pour un couple de 360 Nm. Au volant de la version à 4 roues motrices, il faut reconnaître que nous avons eu au départ du mal à retrouver tous les chevaux. Cela est dû notamment au fait que nous soyons à bord d'un véhicule à transmission intégrale dont la répartition idéale du couple entre les roues avant et arrière a tendance à gommer l'impression de coup de pied au derrière. Avec une moyenne de 6 l de gasoil, notre moteur reste assez sobre et suffisamment silencieux sur autoroute.

Côté liaison au sol, en comparant notre Korando à l'ancien, c'est un peu le jour et la nuit. Disposant désormais (et pour la première fois) d'une architecture monocoque, notre engin offre une très bonne agilité sur petites routes. Sans jouer les tout-terrain purs et durs car dépourvu de boîte courte, ce nouveau Korando pourra emmener sa petite famille sur tous les types de chemins en toute sécurité.

Pour le tarif, la gamme est comprise entre 23 990 et 28 490 euros, le tout avec 5 ans de garantie. Autant dire qu'après une période très difficile, Ssangyong signe ici un très beau retour.

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