Suzuki Vitara : Monsieur Plus

Il y a plus de 20 ans, deux 4x4 urbains se livraient une guerre sans merci. L'un venait de chez Toyota, le RAV4, nommé aussi Fun Cruiser et l'autre était issu de chez Suzuki et s'appelait Vitara. Le marché a beaucoup évolué depuis et le Vitara s'est un peu fait oublier quand le RAV4 est devenu une voiture familiale et n'avait plus rien d'urbain.

CARACTÈRE PRÉSERVÉ

L'une des critique souvent observée pour les crossover c'est le manque de caractère. Il est vrai qu'à l'exception du Renault Captur et du Nissan Juke, on ne peut pas dire que cette catégorie impressionne systématiquement par l'originalité de ses modèles. Pour son nouveau Vitara, Suzuki a fait de gros efforts de style. La face avant ne manque pas de dynamisme alors que le reste de la voiture se révèle plus conventionnel, sauf sur un détail, la possibilité de s'offrir une carrosserie bicolore avec différentes possibilités pour le toit. C'est simple, Renault le fait déjà pour son Captur, mais Suzuki fait aussi bien, contrairement à beaucoup d'autres.

TRISTOUNET MAIS BIEN CONÇU

Une fois à bord, la surprise est un peu différente. Alors que beaucoup de constructeurs mettent l'accent sur la présentation de leur habitacle, le Vitara dévoile quelque chose de très classique, un peu trop peut-être. Au toucher, les matériaux ne donnent pas la même impression que dans une allemande, cela dit, si en choisissant le Captur, les clients s'arrêtaient à ce genre de détail, le français ne serait certainement pas 4e des ventes l'année dernière dans l'hexagone. Ce qui est appréciable dans notre Suzuki, c'est que c'est du costaud (contrairement à l'intérieur du Captur très fragile). Dans le détail, l'écran tactile en haute définition qui regroupe toutes les fonctions (GPS, audio, bluetooth, etc.) est simple, rapide, et bénéficie surtout de la fonction CarPlay pour iOS et Androïd. En s'installant à l'arrière, aucun problème pour les grands et les grandes. Le volume y est généreux pour 5 personnes. Le coffre assure 375 litres, ce n'est pas immense, mais il reste l'un des plus grands de la catégorie.

PLUS GÉNÉREUX

Suzuki propose deux moteurs sous le capot du Vitara. Cette fois encore, nous avons décidé de nous tourner vers l'unique moteurs essence. Il s'agit d'un bloc 4 cylindres 1.6 litres atmosphérique. Un élément important quand on sait qu'aujourd'hui, la quasi intégralité des moteurs essence embarque un ou plusieurs turbo. Malgré le manque évident de couple à bas régime, les 120 ch de ce bloc ne tardent pas trop à se faire connaître, permettant ainsi d'obtenir ce qu'il faut d'agrément. À cela, il faut rajouter désormais une boîte automatique, classique certes, mais efficace et qui, de surcroît, ne fait pas grimper la consommation moyenne, elle reste à 5.6 litres. Sur ce terrain, on doit reconnaître à Renault de meilleurs atouts avec son bloc 1.2 TCe de même puissance. Sauf que pour le confort, la liaison au sol et le côté passe-partout, le Vitara est une excellente surprise. En empruntant des routes de Haute-Savoie, notre Vitara n'a pas démontré de tempérament particulièrement sportif. Il s'est surtout révélé sain et confortable. Autre détail important ses 4 roues motrices qui offrent plus de sécurité qu'une simple “traction” et qui permettent également des balades sur routes très enneigées, là où un Captur se contentera de rester sagement dans la vallée.

En passant à la case “tarif”, notre modèle essai étant le plus cher, on peut dire que moins de 25 000 euros pour obtenir un crossover au style original, vaste, pratique, efficace, confortable et sûr, c'est un moindre mal, surtout face à son rival de chez Renault vendu quasiment au même prix.

GALERIE

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FICHE TECHNIQUE