Volkswagen Golf GTE : futur immédiat

La Golf 7 fait toujours figure de référence. Et malgré l'arrivée l'année dernière d'une concurrente largement à la hauteur chez Peugeot (la nouvelle 308), l'image et la notoriété de la Golf lui permettent de rester en tête des ventes, toutes catégories confondues, sur le vieux continent. La gamme de la Golf 7 n'est pas encore totalement terminée (il manque le cabriolet), mais déjà très complète notamment avec les versions sportives GTi (essence) et GTD (diesel). Toutefois, le constructeur ajoute une corde à son arc dont seul Toyota, parmi les constructeurs généralistes, dispose une éventuelle réponse avec la Prius Plug-in Hybrid. Cette nouvelle solution s'appelle Golf GTE.

E POUR ÉLECTRIQUE

Le E, bien entendu, fait clairement référence à la technologie hybride électrique embarquée. Le principe reste strictement le même que dans l'Audi A3 eTron que nous mettions le mois dernier face à la Lexus CT200h. Il est donc question d'un moteur 4 cylindres 1,4 litre turbo essence de 150 ch accouplé à un bloc électrique de 102 ch pour obtenir une puissance combinée de 204 ch. Un système hybride qui pourrait s'avérer très classique s'il n'était pas pourvu d'une imposante batterie lithium-ion rechargeable (le même type qui équipe nos smartphones et ordinateurs portables). En la rechargeant sur une prise standard via la prise située juste derrière le logo VW de la calandre, la batterie est à 100 % en 3 h 45 seulement, voire 2 h 30 en s'équipant d'une Wallbox. Une fois la batterie pleine, plusieurs modes s'offrent au conducteur. Il peut décider de rouler en mode 100 % électrique (mode par défaut), activer le mode GTE (Sport) offrant le maximum de puissance sur les deux moteurs, opter pour une autonomie maximum (Eco) ou encore chercher à préserver ses batteries en privilégiant le moteur essence. Pour cet essai, nous avons opté pour une conduite normale, voire soutenue dans certains cas. Premier constat, Volkswagen dit vrai : l'autonomie de 50 kilomètres en mode 100 % électrique est facilement envisageable sans pour autant appréhender la route comme il y a 60 ans (sans chauffage, sans musique, et surtout… sans bluetooth). Autre détail intéressant, en programmant une adresse en ville précédée d'un long parcours, le système va volontairement privilégier le moteur essence sur autoroute afin de préserver les batteries pour qu'une fois en ville, la voiture roule exclusivement en mode électrique.

VRAIMENT ÉCONOME

À l'arrivée, Volkswagen annonce une consommation moyenne de 1,5 litres seulement pour seulement 35 g/km de CO2. Dans la pratique, nous avons consommé un peu plus (autour des 5 litres), mais en prenant en compte le temps passé en mode 100 % électrique, on se retrouve très vite gagnant aussi bien pour l'écologie, la consommation que l'agrément de conduite. Sans faire office de vraie GTi, cette Golf GTE permet tout de même d'être à 100 km/h en 7,6 secondes. Autant dire les mêmes performances et caractéristiques que sa cousine A3 eTron de chez Audi.

TRÈS ÉQUIPÉE

Au chapitre de l'habitacle, cette Golf reprend quasiment le même intérieur que celui de la GTi. Seul détail qui change, les compteurs qui font état de la consommation électrique et des phases de charge de la batterie, mais aussi le code couleur bleu venant remplacer le rouge qui caractérise la sportive. Si à l'arrière, le volume demeure très correct, le coffre se révèle assez limité (272 litres) en raison de la présence de la batterie.
Enfin le tarif ! Comptez 38 500 euros auxquels il convient de retrancher 4 000 euros de bonus écologique. Si à ce prix-là, nous ne sommes qu'à 400 euros de l'Audi A3 eTron (de base), sachez que la Golf GTE est beaucoup plus richement équipée (6 000 euros d'équipement en plus que sur l'Audi). Et puis s'offrir le futur de l'automobile pour 34 500 euros à bord de la voiture la plus vendue en Europe, finalement, cela n'a rien d'irrationnel.

GALERIE

FICHE TECHNIQUE