Volkswagen Golf : Toujours reine ?

En 1974, Volkswagen lance une voiture compacte dotée d'un hayon arrière. Jusque-là, ce genre de voiture était rare et seul Renault avec sa R5, plus citadine, s'était essayé à ce type de carrosserie. Très vite, le constructeur parvient à réitérer le succès de la Coccinelle. Au fil du temps, la Golf va devenir LA voiture à avoir. Élément de frime avec notamment les GTi des années 80 ou encore les VR6 du début des années 90, la Golf s'est peu à peu embourgeoisée avec un niveau d'équipement plus généreux doublé d'un confort global et d'un volume habitable offrant de meilleures qualités routières. Dès la 6è génération, la Golf était devenue l'une des voitures les plus polyvalentes du marché mais aussi la référence de la catégorie des berlines compactes. Elle reste d'ailleurs la voiture la plus vendue en Europe, juste devant sa petite sœur, la Polo. Au total, plus de 29 millions de Golf ont été vendues par Volkswagen en 38 ans de carrière et visiblement, pour la Golf 7, le constructeur ne cache pas ses ambitions. Au niveau européen, il est bien entendu question de rester numéro 1 de la catégorie. Au niveau français, Jacques Rivoal, Directeur Général de la marque, est très clair : “Jusqu'ici, nous étions entre 12 % et 13 % de part de marché sur les berlines compactes. Notre objectif avec la Golf 7 est de passer à 15 % de part, c'est-à-dire de s'insérer dans le podium de tête représenté par les trois marques françaises”. Autant dire que cette Golf 7 représente un enjeu très important.

Design : une Golf avant tout
Visuellement, on aurait pu vous dire que Volkswagen avait décidé de redéfinir le style même de la berline compacte moderne. Pourtant, à la vue de la Golf 7, même si aucune pièce de cette voiture n'est reprise sur la Golf 6, on se dit que rien n'a changé. En fait si, tout a changé bien au contraire. La ligne, elle, reste la même, celle d'une Golf. Une Golf qui se veut un peu plus anguleuse globalement et dont les phares ont un peu changé de profil ou encore dont la calandre évolue également. Toujours est-il qu'à l'arrivée, le but recherché est atteint : proposer tout simplement une nouvelle Golf.

Intérieur : plus cossu
Une fois à bord, on trouve très vite ses marques, surtout si l'on connaissait les deux Golf précédentes. Pourtant, là encore, presque tout a changé. Le traitement intérieur fait un véritable bond en avant avec des baguettes en aluminium aussi bien au niveau des contre-portes que la planche de bord elle-même. Même si la Golf fait la part belle aux plaquages laqués noir, l'ensemble gagne en qualité perçue. Parmi les nouveautés, le volant offre davantage de fonction (de boutons aussi) et l'écran couleur désormais plus grand permet de gérer plus de choses (clim, GPS, téléphone bluetooth, système audio). À l'arrière, les places gagnent quelques millimètres, juste de quoi s'offrir un peu plus d'espace pour les jambes alors que la garde au toit est toujours aussi généreuse. Le coffre, quant à lui, progresse de 30 litres par rapport à la Golf 6 soient 380 litres au total.

Nouvelle plate-forme
On doit le volume gagné à bord à une toute nouvelle plate-forme sur laquelle cette Golf repose. Nommée MQB, elle permet déjà de réduire les coûts. Outre la récente Audi A3 et la Seat Leon 3 qui doivent arriver d'ici quelques semaines, cette plate-forme servira également de base aux futurs Touran, Octavia, mais aussi Passat, Polo, A1, Fabia et bien d'autres. Une économie de 19 milliards d'euros sur les 7 années à venir. Autant dire bien avant d'obtenir les résultats de l'union GM et PSA. En revenant à notre Golf 7, cette plate-forme a permis de faire des efforts sur la réduction de poids sans pour autant augmenter les coûts des matériaux. Ainsi, on arrive à 100 kg de perdu selon les modèles.

Route : toujours mieux
Deux nouveautés majeures sont à noter au lancement de cette nouvelle Golf. En essence, le nouveau bloc 4 cylindres 1,4 1 TSi de 140 ch bénéficie d'une fonction récemment vue chez Audi (cylinder on demand) permettant de désactiver des cylindres s'ils ne sont pas sollicités. Ainsi, on gagne sur la consommation tout en préservant les performances (4,7 litres de moyenne pour 110 g/km de CO2). Notre modèle disposait du nouveau moteur 2,0 litres TDi. Il gagne 10 ch (150 ch) tout en conservant la même valeur de couple. Il se contente de 4,1 litres de gasoil tout en assurant des 0 à 100 km/h dignes de la toute première Golf GTi (8,6 secondes).
Dès le démarrage, on remarque les efforts effectués sur l'insonorisation alors que les premiers tours de roues démontrent que la direction n'est plus la même. Le constructeur a opté pour un nouveau système offrant davantage de précision. Cette direction peut d'ailleurs être asservie à un système de gestion dynamique de la conduite. Là encore, comme chez Audi, on peut choisir selon plusieurs modes de conduite allant du plus écologique, au plus sportif en passant par un mode “Confort”. Le système agit aussi bien sur la boîte DSG, la direction, la gestion de l'accélérateur ou encore la suspension ici pilotée. De quoi obtenir plusieurs Golf en une et surtout d'avoir le choix comme dans une Audi ou une BMW. À rouler cette nouvelle Golf, il faut le reconnaître, est plus plaisante que la précédente aussi bien pour son comportement neutre et précis que son meilleur niveau de confort.

Verdict : bien partout
En passant par la case tarif, cette nouvelle Golf a également l'idée de ne pas augmenter par rapport à la précédente, du moins pour le moment. À tarif identique, la Golf 7 est mieux équipée que la génération précédente. Alors même s'il n'est pas question ici de tarifs low-cost, cette nouvelle Golf a largement l'étoffe de rester le numéro 1 sur le vieux continent.

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