En cette période où l'état d'urgence sanitaire a été déclarée, la situation n'est pas simple car il difficile d'anticiper les démarches pour obtenir votre permis de conduire.
De manière générale, pour une suspension de plus d'un mois, vous devez vous soumettre à une visite médicale. Selon les cas, celle-ci peut être effectuée auprès d'un médecin de ville agréé par la préfecture (ex. excès de vitesse de plus de 30 km/h) ou devant la commission médicale près de la préfecture (ex. contrôle positif d'alcoolémie ou aux stupéfiants).
Or, en ces temps, vous risquez de ne pas trouver de calendrier disponible pour prendre rendez-vous et allez être invité à renouveler votre demande ultérieurement.
Pour le moment, il est inutile d'insister puisque la tenue des commissions médicales a été suspendue. L'activité des médecins agréés se trouve également impactée.
Ce qui signifie que la durée de votre suspension est donc prolongée, tant que la situation de crise n'est pas levée et que vous n'avez pas obtenu d'avis favorable des médecins cités. Telle est la règle et il n'y a pas d'exception possible.
Par conséquent, sans cet avis favorable, il est malheureusement inutile, pour gagner du temps, de demander un nouveau permis auprès de l'Agence Nationale des Titres Sécurisés (ANTS). Les demandes de permis de conduire après une suspension ne sont pas examinées.
Aussi, même si cette situation apparaît injuste, ne prenez pas le risque de conduire (même pour l'une des situations prévues par l'attestation de déplacement dérogatoire). Il s'agit là d'un délit et, en cas de contrôle, vous risquez, entre autres, jusqu'à 2 ans d'emprisonnement et 4 500 € d'amende.