La digitalisation de notre économie et des diverses activités du pays est en route. L'administration française s'insère évidemment dans ces évolutions qui doivent simplifier la vie de nos concitoyens, mais cela ne se passe pas toujours comme prévu. En témoignent les mésaventures qu'ont connus les automobilistes dans les dernières semaines de l'année 2017.
Depuis juin dernier, il est en effet possible de faire ses demandes de cartes grises et de permis de conduire, de changement de propriétaire ou de changement d'adresse en ligne. Problème : plus de 180 000 dossiers se sont retrouvés “en suspens” en raison de bugs informatiques liés à l'ANTS, l'Agence nationale des titres sécurisés. Alerté par ses adhérents, le Club a évidemment saisi le Ministre de l'Intérieur ainsi que les services du Défenseur des Droits, pour tenter de trouver des solutions concrètes à des situations parfois totalement ubuesques (voir l'intégralité de notre dossier). Précisons également que l'aide par téléphone ou auprès des Médiateurs Numériques dans les préfectures (pour l'essentiel des personnes effectuant leur service civique) n'a pas bien fonctionné non plus ! Le Club a évidemment pris le relais pour ses adhérents confrontés à de tels problèmes, y compris pour ceux ayant quelques difficultés à se connecter ou à s'y retrouver dans les multiples démarches à faire. 2018 verra se poursuivre la digitalisation de l'automobile elle-même.
Toutes les voitures neuves seront d'ailleurs obligatoirement connectées dès le printemps pour être en mesure de relayer les appels d'urgence Ecall. Puis, elles vont se doter progressivement de fonctions de conduite semi autonome, tout en s'équipant également de nouveaux outils de sécurité routière (freinage d'urgence, maintien dans la voie, etc.) que l'on trouve déjà dans les modèles haut de gamme et qui vont progressivement se diffuser.
Cette évolution vers un véhicule de plus en plus “numérique” constitue une réelle avancée et il serait absurde de se priver de ces outils qui peuvent représenter de vrais gisements de sécurité routière ou de confort de conduite, à la condition que les formations à ces nouvelles technologies soient réelles et bien faites. Là également, le Club saura répondre présent pour ses membres.
Enfin n'oublions pas que les données numériques enregistrées par nos voitures devront être utilisées de manière transparentes, dans des buts clairement identifiés et favorables à l'automobiliste (nouveaux services, sécurité routière, itinéraires en temps réel, maintenance prédictive, etc).
En 2017, tous les Clubs européens ont déjà largement fait connaître leur position à ce sujet aux autorités publiques nationales et européennes par la campagne “My car, My data”. Tous ces sujets “digitaux” continueront bien évidemment à être traités par le Club tout au long de cette nouvelle année. Bonne année 2018 et bonne route à tous !