Depuis plus de 25 ans, le Club présente chaque année son “Budget de l'automobiliste” qui constitue une photographie des dépenses moyennes consacrées par un automobiliste français à son véhicule l'année précédente, et qui lui permet ainsi de savoir “où va son argent”. Ce Budget, correspondant aux dépenses faites pendant l'année 2017, a été présenté à la presse le 29 mars dernier et a fait l'objet d'une très large couverture médiatique.
L'intégralité de notre étude est disponible en ligne et la version “papier” est tenue à la disposition de nos adhérents sur simple demande au Club.
Comme chaque année, cette étude analyse le budget d'un automobiliste utilisant un véhicule essence, diesel, low cost ou hybride et apporte de très nombreuses informations sur les montants que versent chaque année ces automobilistes aux constructeurs, réparateurs, assureurs, pétroliers et… au percepteur.
Car c'est bien sûr aux taxes que revient la palme ! Alors que l'inflation annuelle a été de 1 % environ, le prix du SP95 a bondi de 5,6 % et celui du gazole de 11,4 %. Un produit de grande consommation est taxé usuellement à 20 % par la TVA, le SP95, quant à lui, est taxé à… 182 % (soit 9 fois la TVA) et le litre de gazole à 157 % (soit 8 fois la TVA).
Saviez-vous qu'en allant dans une station-service, vous allez, et de très loin, d'abord chez le percepteur avant d'aller chez le pétrolier ? Sur le prix moyen 2017 du litre de SP95 s'élevant à 1,37 € par litre, vous avez en effet payé 0,48 € pour le carburant lui-même et 0,89 € de taxes.
En 2017, l'ensemble des taxes acquittées par les usagers de la route s'élève à 67 milliards d'euros et contribue directement au budget de l'État, alors que la dette de la seule SNCF s'élève à 46 milliards en 2016…
Le matraquage fiscal continue mais rendre le coût de l'automobile de plus en plus exorbitant ne permettra pas de nier une réalité fondamentale : la voiture assure l'essentiel des besoins de mobilité des ménages et constitue l'outil structurant de toute notre vie économique et sociale.
Les mouvements de grève dans les transports collectifs qui ont affecté notre pays ces dernières semaines l'ont à nouveau démontré. Les utilisateurs de transports collectifs ont été heureux de pouvoir compter sur la route, associant voiture, bus, covoiturage, auto partage, VTC… pour leur permettre tout simplement de poursuivre leurs activités.
Peut-être serait-il temps pour nos décideurs politiques d'arrêter de détruire l'outil formidable que représente l'automobile, par le biais de politiques systématiquement “anti voiture”, et d'accepter enfin de conjuguer les avantages respectifs des transports en commun et des transports individuels ? L'arrêt des mesures punitives est le seul moyen de faire adhérer les usagers aux principes d'une mobilité plus responsable et de les voir s'impliquer dans des systèmes de mobilité alternatifs.
Bonne route !