Comme chaque année depuis plus de 25 ans, le Club a présenté son "Budget de l'Automobiliste©" aux médias. Au fil des ans, cette étude est devenue un outil de référence pour le grand public qui peut ainsi savoir où passe l'argent qu'il consacre à son mode de transport.
Y sont ainsi présentés les études classiques des véhicules essence et diesel de référence, ainsi que les budgets d'un véhicule low cost et d'une voiture hybride. L'étude met également en relief le poids considérable des taxes pesant sur notre mobilité... Un vrai délire fiscal. Nous avons également tenté d'y voir plus clair en ce qui concerne le budget d'un véhicule électrique et force est de constater que de nombreuses incertitudes demeurent liées notamment à sa valeur résiduelle au bout de quelques années d'utilisation. On constate que l'essor de la voiture électrique va dépendre, en grande partie, de la politique fiscale qui y sera associée pendant encore plusieurs années.
Cette étude a également permis de constater que malgré les politiques résolument anti voiture pratiquées un peu partout, celle-ci demeure indispensable notamment pour effectuer "les derniers kilomètres" puisque tout le monde ne réside pas à proximité d'un arrêt de bus ou d'une gare.
C'est ainsi que le taux de motorisation qui est de 80 % dans les villes de plus de 100 000 habitants, grimpe à 93 % dans les zones rurales. Logique, dès lors que les transports publics passent trop loin du domicile ou du travail. Au final, 80 % des déplacements sont réalisés sur route par des transports non publics et 84 % des ménages se sont équipés d'un véhicule particulier pour leurs besoins en mobilité, leur vie familiale et sociale, pour trouver un travail et le conserver.
Nier de telles évidences n'a plus guère de sens et les candidats aux diverses élections de ce printemps 2017 seraient bien inspirés de les prendre en compte afin de proposer aux citoyens :
- une vraie lisibilité fiscale à moyen terme sur les diverses énergies destinées aux véhicules,
- d'arrêter les approches restrictives de la mobilité, de créer et proposer des solutions de mobilité qui permettent un choix, une flexibilité et une interconnectivité sans faille entre les différents modes de transport.
Les perspectives offertes par les véhicules autonomes, combinées avec des solutions de mobilité partagée, leur permettront d'entrer en concurrence directe avec les réseaux de transport en commun. Tout simplement parce que l'utilisation partagée d'un véhicule autonome électrique permettrait de diminuer de 30 à 60 % le coût de transport au kilomètre par rapport à un véhicule particulier d'ici à 2020.
La voiture (autonome et partagée) va constituer très certainement l'avenir des transports en commun, qui l'aurait cru !
Bonne route à tous.