La dense période électorale qui vient de se terminer a connu son lot de surprises et de rebondissements. Comme classiquement, de nombreuses propositions en matière de sécurité routière, émanant de diverses associations ou de partis de tous bords politiques, ont été émises. Ainsi, le Président élu avait, pendant sa campagne, fait part de son engagement sur différents points dont notamment “Favoriser la conception d'automobiles toujours plus sûres, adapter la réglementation aux évolutions technologiques, notamment en ce qui concerne les véhicules autonomes, poursuivre les efforts pour améliorer l'infrastructure, organiser des campagnes de sensibilisation et optimiser la formation au permis de conduire…”.
À ce stade, pas de souci. Ces engagements correspondent à des objectifs et des revendications maintes fois affichés par l'ACA et, d'ailleurs, adressés par le Club aux candidats à la présidentielle, ainsi qu'aux députés nouvellement élus (dossier disponible sur ici).
Alors, peut-on espérer une approche nouvelle en matière de sécurité routière ? On peut continuer à l'espérer, mais il est surprenant de voir que la première mesure envisagée par les pouvoirs publics semble être le durcissement des sanctions en matière d'utilisation du téléphone au volant. Vieille recette.
Bien sûr, nous savons tous que l'utilisation du téléphone portable en conduisant constitue un vrai danger. Bien sûr, nous savons qu'il faut privilégier les systèmes mains libres et, même dans ce cas, se limiter à l'indispensable. Mais la vraie nouveauté ne serait-elle pas déjà d'appliquer vraiment les textes existants (on en est très loin), de systématiser l'information, la sensibilisation, les mesures alternatives à la sanction, pour les automobilistes mais aussi pour les piétons et cyclistes, qui traversent allègrement la rue devant voitures, bus ou tram, l'oreille ou les yeux collés à leur smartphone, au mépris de leur propre sécurité ?
Les commentateurs politiques ont parlé, suite aux élections, de la naissance en 2017 d'une “nouvelle façon de faire de la politique”. Nous espérons que les nouvelles méthodes s'appliqueront également en matière de sécurité routière et que les vieilles recettes inefficaces seront remisées au placard.
Alors, certes, les vacances d'été vont maintenant succéder à l'intense période électorale et il faudra sûrement attendre la rentrée pour voir se dessiner les contours de notre politique de sécurité routière. Dans l'intervalle, nous avons jugé utile de vous fournir toutes les informations pratiques pour la route de vos vacances.
Bonne route ensoleillée à tous !