L'automobile, après plus d'une centaine d'années d'existence, vit une drôle de révolution. Si le produit servant à la faire avancer était toujours et exclusivement un carburant issu du pétrole, les choses semblent changer à grand pas, mais avec une confusion grandissante pour les consommateurs.
Les carburants classiques sont toujours présents, mais se marient actuellement avec des systèmes hybrides multiples, tels que micro-hybridation, hybridation légère, hybride rechargeable ou non rechargeable… bref, une multitude de technologies pas faciles à appréhender.
L'électrique « pur » progresse également, mais son avenir dépend étroitement des capacités à déployer les infrastructures de charge. Des plans d'envergure sont annoncés dans tous les pays européens mais c'est loin d'être gagné. Les constructeurs allemands estiment que le rythme actuel de 300 bornes publiques installées par semaine est insuffisant et qu'il en faudrait 2 000 par semaine ! À cela se rajoutent les aides ou programmes de soutien nécessaires pour que les particuliers ou les copropriétés puissent installer rapidement des bornes de recharge.
Pour rajouter encore à la confusion, il serait même possible que nous n'ayons même plus besoin finalement d'autant de bornes de charges. Des tests sont en cours en matière de recharge à induction dynamique, ce qui laisse entrevoir la possibilité d'une route qui fournirait au moteur électrique l'énergie nécessaire au besoin de son trajet. En quittant l'autoroute à la fin de son trajet, l'automobiliste disposerait du même niveau de batterie qu'il avait quand il est entré sur la zone équipée. Avec des voitures électriques capables de se recharger en roulant, le besoin en batteries de grande capacité et en bornes de recharge serait moindre.
Et ce n'est pas fini ! Car voilà aussi que l'hydrogène commence à sortir d'une zone confidentielle pour s'annoncer comme une réelle alternative, l'hydrogène en tant que carburant pouvant être utilisé sous différentes formes : soit via un moteur hydrogène ; soit via une pile à combustible qui produit de l'électricité afin d'alimenter un moteur électrique ; ou encore via un système hybride où un moteur classique est associé à un moteur électrique alimenté par une pile à combustible, etc.
Et peut-être que les carburants liquides n'ont également pas dit leur dernier mot : de nombreuses équipes scientifiques ont réussi à fabriquer du carburant synthétique, en produisant du méthanol à partir de… CO2. Stockable et distribuable via les stations-service existantes, le méthanol peut être utilisé pur dans des moteurs optimisés à cet effet, ou mélangé à de l'essence, ou converti en essence ou gazole de synthèse.
Toute cette débauche d'énergies, en technologies, en recherches, en financements, pour trouver la ou les meilleures énergies pour notre future mobilité est finalement assez réjouissante.
Il restera à aider les consommateurs de mobilité que nous sommes tous à y voir clair, pour faire les meilleurs choix. Ce sera bien sur le rôle du Club d'y veiller !
Merci pour votre fidélité et bonne route.